Une expédition à ski au Groenland ne peut, à mon avis, s’envisager sérieusement qu’en acceptant pleinement le sens du mot « autonomie ». Autonomie pour se nourrir, pour se loger, pour se porter secours. A partir de là, la donne change considérablement.
On m’a souvent demandé si au Groenland on dormait en refuge, comme dans nos Alpes… Non, et c’est tant mieux selon moi. On ne va pas au Groenland pour trouver la même chose que dans les Alpes, les fjords en plus; pour cela il y a la Norvège. Si le Groenland fascine, c’est entre autres car cette terre est quasiment vide. Dans ce grand désert blanc, on réapprend l’essentiel et en l’occurrence, l’essentiel tient dans une pulka.
On y vit en nomade, comme y vivaient les inuits il y a encore quelques générations. Nos richesses se résument à des tentes et des réchauds, si précieux compagnons. Monter un camp n’est pas un geste anodin, on y met du soin et de l’attention car on sait que là réside le seul confort auquel on aura droit. Parfois la providence nous gâte : une rustique cabane de chasseur et nous voilà vautrés comme des pachas au Hilton de Miami. Double dose de Genepy pour fêter ça!
Voici donc nos Hilton en quelques images, à 0€ la nuit pour la Suite Royale avec vue imprenable et double king size bed.
Buffet a volonté pour le petit déj.
Yannick Ardouin est guide de haute montagne (aspirant). Il est aussi photographe et habite dans le Beaufortain, et partage avec vous dans ce blog sa passion des sommets.