Du ski fantastique à la Pointe du Dard

On la connaît pourtant cette Pointe du Dard, on la connait par coeur : en nord, en sud, en ouest. Ultra classique du Beaufortain, le ski à la Pointe du Dard peut, à certains moments de la saison, presque s’apparenter à du hors piste tellement c’est tracé. Et c’est normal : pentes avenantes, orientation nord depuis Arêches qui permet de souvent garder une neige froide, itinéraire esthétique et globalement sûr, accès du bas pour les courageux ou du haut pour les gloutons… Bref, du classique de chez classique.

Et pourtant, comme toutes les classiques, celle-ci peut être revisitée : c’est ce que Bruno, Christophe et moi décidons de faire en ce lumineux lundi de janvier, où la neige est abondamment tombée la veille empêchant les wagons de grenoblois de venir rayer MES pentes ;o)

Jusqu’à 50m du départ, j’hésite encore entre ce plan et un autre. Ca courre dans ma tête, à droite ou à gauche, et puis je reste sur ma première idée car je sais combien le ski est bon sur ce grand versant nord lorsque l’on a le privilège d’y être les premiers. Alors c’est parti : on plonge « aux ruines », on met les peaux dans un froid de gueux, et la lente remontée vers le soleil peut commencer. Neige de fou, lumière de dingue, paysage lumineux : une journée de janvier comme on les aime, où le froid nous fige sous nos capuches mais conserve intacte la légèreté du manteau neigeux posé ici sans vent. A observer les alentours, le risque 4 annoncé ce jour ne m’effraie pas plus que ça, même si les hautes crêtes qui fument promettent de beaux transports de neige. Ici nous sommes presque abrités, et la neige aussi. Soleil rasant, ombres portées, cristaux qui scintillent : il y a des jours comme ça.

« Monte au mont Fuji, oh escargot. monte lentement, mais monte »

Alors nous montons, lentement et surement. Le sommet nous ceuille une première fois, glacés par le vent du nord qui nous fige sur place. Bien vite les chaussures sont bouclées et nous nous offrons une première descente dans les pentes au soleil : besoin de chaleur. Pause sandwich à l’abri du vent, ce qui permettra à Bruno un improbable striptease pour changer de T-shirt, suivant les conseils éclairés (?) de son Guide favori. Entendant la clameur dans la vallée à la vue de cet intenable spectacle, nous décidons de remonter fissa au somment pour éviter à Bruno une arrivée en bas dans la foulE histériquE. Afin de préserver son intégrité physique, je propose une descente dans le « magic pipe » du César, loin de la foule en furie, et Christophe n’est pas en reste. Et c’est reparti pour des courbes à n’en plus finir dans de la pop-pow de cinéma, seuls au monde et bien heureux de l’être. 1200m. plus bas, accoudés au comptoir du Passenger, il est temps de savourer notre bière et le sentiment du bon job accomplis. Il fallait être sur les skis ce lundi!

Bruno, Christophe, c’était une sacrée journée et on remet ça en mars :o)

ski pointe du Dard

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ski guide beaufortain

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ski beaufortain guide haute montagne

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