Une expédition à ski au Groenland sans pulka ne saurait être un véritable voyage en arctique.
Une pulka est ce drôle de traîneau que l’on tire derrière soi et dans lequel est à peu près soigneusement rangé le matériel dont nous avons besoin :
- vêtements
- nourriture
- tentes, couchage
- essence, fusil
- liqueur de prune
- etc.
Grâce à ces pulkas, on peut donc naviguer en autonomie, c’est à dire aller ou bon nous semble et nous arrêter quand bon nous semble. J’adore! Bien sûr, on ne peut pas « skier » avec une pulka, c’est pour cela qu’on alterne les journées ou l’on avance à plat -pulkas aux fesses- et les journées ou l’on skie dans les pentes -sans pulka-. Tirer une pulka est loin d’être si barbant qu’on pourrait le penser au premier abord. Parole de skieur! Bien entendu, comme en ski, les conditions de neige vont changer la donne et rendre la chose plus ou moins facile. En une journée classique on avance d’environ 20 km. Mais je vous assure que tirer sa maison sous un grand ciel bleu sur l’océan arctique gelé en longeant la côte entre fjords et caps fait pleinement partie du voyage et procure un plaisir réel.
Seul dans ses pensées ou en tapant la discute. On privilégie les itinéraires plats ou quasi plats (fonds de vallée, fjords) ce qui permet de naviguer à l’intérieur/autour des massifs puis, à partir de camps de base montés à des endroits nous paraissant adaptés, de partir skier « à la journée » comme dans nos Alpes.
Et puis skier sur la mer, c’est quand même unique?!
Yannick Ardouin est guide de haute montagne (aspirant). Il est aussi photographe et habite dans le Beaufortain, et partage avec vous dans ce blog sa passion des sommets.