La traversée Tré la Tête – Lée Blanche – Dôme des Glaciers constitue une magnifique course d’arêtes, parfaite pour continuer la remise en route de la machine.

Un petit créneau de 2 jours, une équipe de fines lames de l’alpinisme mondial, et c’est parti. A cette saison, c’est encore à skis qu’il est le plus simple de se déplacer en montagne : non pour le plaisir du ski, mais pour la rapidité. J’avoue que j’aurais bien laissé les lattes au placard jusqu’à l’hiver prochain, mais dans notre cas il est clair que c’était intéressant de faire cette boucle à skis. Et puis c’est tellement bon de skier dans les boules d’avalanches et les goulottes des coulées que s’en priver eut été irremplaçable.

Voici donc une belle, très belle arête ne présentant que peu de difficultés. J’y avais trainé mes crampons il ya (déjà) presque 20 ans, j’en gardais un bon souvenir et je sais désormais pourquoi. On est là sur la périphérie du Mont Blanc, dans une ambiance aussi belle que calme. Loin des bennes, loin des parkings, loin du pitoyable speed de l’Aiguille du midi : les départs se font ici entre crocus et ruisseaux qui chantent.

L’équipe est motivée, le ciel est bleu : feu!

A 8h30 nous sommes à Tré-la-Tête, sans trop avoir chômé. Ensuite, il n’y a plus qu’à avancer sur cette si belle arête, pour rejoindre l’aiguille de la Lée Blanche d’abord puis le Dôme des Glaciers ensuite. Passages en neige, passages en rochers, montées, descentes, soleil, solitude : la recette d’une jolie course. Arrivés au Dôme à 11h00, nous retrouvons les skieurs montés par l’autre versant depuis les Chapieux. Remettre les skis, boucler les chaussures et zou : grandes courbes dans la moquette jusqu’au vert des alpages. Les bières nous attendent cachées sous un névé :o)

Merci à la fine équipe des pompiers 74 de m’avoir pris sous leur aile, bien que je ne sois pas un rouge. Vous étiez au top!